Langage, communication

Tout enfant apprend à parler sans en avoir conscience, dès la naissance, à travers les interactions avec l’adulte qui s’occupe de lui : jeux d’échange (regards, sourires, gazouillis), mots concrets et précis de l’adulte décrivant gestes et activités du quotidien.

L’adulte doit adapter son langage au niveau de développement de l’enfant : ni trop simple (“la tut tut” pour la voiture ou “la meuh meuh” pour la vache), ni trop compliqué.

Progressivement, l’enfant intègre ces mots en fonction de ses besoins.

Et si l’enfant est atteint d’un retard mental, faut-il toujours lui parler même s’il ne semble pas beaucoup répondre ou progresser ?

Parler à l’enfant est absolument indispensable. Ce sont les mots de l’adulte, “ce bain de langage”, qui amèneront l’enfant à y rentrer à son rythme.

  • Si l’enfant n’émet que des gestes ou des sons, l’adulte doit leur donner un sens : “Encore”, “C’est bon !”, “Tu es en colère”…
  • Les parents qui aiment chanter peuvent également utiliser des comptines pour sensibiliser l’enfant aux paramètres du langage (rythme, prosodie…).
  • Quand l’enfant émet des syllabes ou des mots peu compréhensibles, il faut le laisser s’exprimer puis reformuler correctement. S’il se montre peu communicatif, il faut susciter des situations de demande. Pour cela, il faut éviter de tout laisser à sa portée car il risquerait de se contenter de pointer du doigt ce qu’il veut.
  • Quand l’enfant a acquis entre 20 et 50 mots, il peut les associer et faire des petites phrases de deux mots. Il faut lui laisser le temps de les produire et TOUJOURS lui “redonner” la formulation correcte (mot précis, phrase complète) sans exiger la répétition ! En effet, le plus souvent, l’enfant reprend spontanément en partie la reformulation de l’adulte : inutile donc d’obliger l’enfant à répéter, cela risquerait de bloquer l’échange.

Peut-on parler deux langues à son enfant ? Ne vaut-il pas mieux privilégier une seule langue ?

Chez l’enfant ordinaire qui évolue dans une famille bilingue (parents de langues maternelles différentes), il est recommandé de respecter le principe de Ronjat : une personne/une (seule) langue : chaque parent utilise sa langue maternelle pour parler à l’enfant. Les premiers mots peuvent apparaître légèrement plus tard mais l’enfant développe les deux langues de façon parallèle.

Pour un enfant déficient intellectuel, le choix doit se faire en réfléchissant à deux autres questions : où l’enfant sera-t-il amené à vivre à l’âge adulte ? Comment les parents maîtrisent-ils la langue choisie ?

Par exemple, un enfant de mère anglaise et de père français sera-t-il amené à vivre en Angleterre ou en France ? Sa mère est-elle réellement bilingue Anglais/Français ou a-t-elle un fort accent anglais et un vocabulaire peu précis en Français ?

Il faut bien sûr privilégier la langue du pays où l’enfant sera amené à vivre : c’est celle qu’il devra utiliser dans la vie de tous les jours, à l’école, en institution ou avec ses amis.

Si les parents sont bilingues et s’expriment aisément et précisément dans cette langue, ce sera l’unique langue à proposer à l’enfant.

Cependant, on a vu l’importance du langage de l’adulte dans l’appropriation du langage par l’enfant déficient. Si l’un des adultes ne peut offrir une qualité suffisante de langage (prégnance de l’accent, vocabulaire limité, construction imparfaite des phrases…), il est alors préférable qu’il s’exprime dans sa propre langue maternelle : l’enfant aura un modèle précis d’articulation et de mot qu’il “traduira” dans un second temps dans la langue du pays où il vit, au contact de personnes parlant cette langue.

Les tablettes tactiles font maintenant partie de notre quotidien et soulèvent souvent l’engouement. Ces outils technologiques doivent être proposés sur des temps courts, avec un accompagnement. Les enfants ont en effet besoin d’explorer, d’expérimenter le monde réel et de découvrir les règles des interactions sociales. Pour autant, les tablettes peuvent aussi être aussi un bel outil pour développer certaines aptitudes.

Cécile Fraboulet, orthophoniste à l’Institut, a sélectionné pour vous un certain nombre d’applications gratuites, dont voici quelques « coups de cœur » par domaines de compétence sollicitée.

Pour les enfants :

  • Discrimination auditive : Lexico Sounds
  • Cause à effet : Baby Finger
  • Système d’aide à la communication : Niki talk
  • Langage oral : Pango (livre animé) & Lexico-comprendre
  • Exploration visuelle : Choses à trouver
  • Visuo-construction : Puzzle Me1 & 2
  • Graphisme : Chocolapps art studio & Ecrire l’alphabet
  • Logique : Build it up
  • Emotions : Autimo

Pour les adultes :

  • Visuo-construction : Tangram!
  • Système d’aide à la communication : CPA
  • Sécurité routière : En route avec Antoine et Zelie
  • Autonomie et sécurité : Pas d’accidents dans ma maison
  • Sommeil : Sleepmaker Rain

Vous trouverez ces applications gratuites sur iTunes pour les applications Apple et sur Google Play pour les applications Androïd.