consultation vieillissement trisomie 21 Institut Lejeune

La consultation "vieillissement"

Pionnière en France, la consultation « vieillissement » de l’Institut Jérôme Lejeune a été ouverte en 2014. Elle associe gériatres, psychiatres, généticiens, neurologues, neuropsychologues.

L’espérance de vie des patients porteurs d’une déficience intellectuelle a considérablement augmenté. On observe aujourd’hui une nouvelle génération de patients âgés, avec des besoins spécifiques de prise en charge. On sait par ailleurs que dans le cas de la trisomie 21, le vieillissement est associé au risque de développer une maladie de type Alzheimer. Ces patients doivent bénéficier régulièrement d’une évaluation cognitive adaptée, en parallèle de la prise en charge des pathologies curables qui doivent être cherchées et traitées.

La consultation gériatrique permet une évaluation et une prise en charge globale de la polypathologie (ex : troubles du sommeil et de la déglutition, dénutrition, épilepsie, chutes, dépression, syndromes douloureux, troubles visuels et auditifs), du niveau d’autonomie, du mode de vie et de l’état cognitif.  Elle implique le patient, les soignants et les aidants et a pour objectif le maintien de la qualité de vie et du bien-être.

Les familles demandent souvent à partir de quel âge elles doivent présenter leur proche à un gériatre de l’Institut. Nous conseillons de le faire à partir de l’âge de 35 ans dans le cadre d’une démarche préventive. En effet, si bon nombre de nos patients sont protégés contre le risque de vieillissement accéléré, ce n’est pas le cas de tous : des visites régulières à un médecin spécialisé permettent de repérer les premiers signes de vieillissement et d’adapter la prise en charge.

3 questions au Docteur Anne-Sophie Rebillat, gériatre à l’Institut

En 50 ans, l’espérance de vie de nos patients a considérablement augmenté. Or, peu de gériatres connaissent ces patients, qui nécessitent une prise en charge spécifique compte-tenu notamment de leur vieillissement précoce et accéléré à partir de 40 ans. Et si l’on ne connait pas bien ces patients, on peut se tromper de diagnostic : passer à côté de quelque chose de grave ou poser à tort un diagnostic de démence de type Alzheimer alors qu’il s’agit simplement de troubles sensoriels !